Vacances de février 2022 : les Français sont prêts à partir ! Les réservations en forte hausse !
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Le syndicat SNPL XL Airways appelle tous les pilotes à manifester ce lundi à devant le Ministère de l’Economie et des Finances, dénonçant « la seule réaction » du gouvernement à la disparition de deux compagnies aériennes : la création d’une nouvelle taxe sur le transport aérien français, qui provoque aussi le courroux du SCARA.
Rejoignant l’appel à manifester à 14h00 devant Bercy ce 21 octobre 2019 lancé par le SNPNC-FO et la FEETS-FO, suite à la liquidation judiciaire d’Aigle Azur et XL Airways, le syndicat de pilotes veut demander au Gouvernement de « sortir du déni et de prendre enfin toutes ses responsabilités face à ce drame social frappant plus de 2000 personnes ». D’autres disparitions des compagnies aériennes restent possibles, souligne le SNPL XL Airways, et le gouvernement « doit désormais mettre tous les moyens sur la table et prendre des mesures sociales à hauteur des dommages subis par chacune et chacun des salariés des compagnies aériennes sacrifiées ».
Alors que le Secrétaire d’État aux transports s’était engagé, tant auprès des salariés que dans les médias, à tout tenter pour sauver Aigle Azur et XL Airways, ou à tout le moins, à trouver des solutions de reclassement pour les employés, le Gouvernement a préféré annoncer pour 2020 une augmentation de 80% de la taxe de solidarité sur les billets d’avions. Cette nouvelle ponction traduit, une fois de plus, la tendance compulsive de l’État à vouloir taxer le monde de l’aérien. Loin de permettre au transport aérien de se remettre de ce choc, cette décision gouvernementale vient compromettre, bien au contraire, les politiques d’investissements et de développement des compagnies aériennes, et diminuer en conséquence les possibilités de création d’emploi. Pensant que cela ne devait pas être suffisant pour freiner tout espoir des ex-employés d’XL Airways et d’Aigle Azur de trouver un emploi, Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances a annoncé son intention de proposer la mise en place d’une taxe européenne sur le kérosène.
Annoncée par le gouvernement français en juillet dernier à la grande colère du secteur aérien, la nouvelle taxe sur les billet d’avion a été adoptée la semaine dernière lors de l’examen du projet de loi de finances pour 2020. Valable à partir de l’année prochaine sur tous les vols au départ des aéroports français – à l’exception des vols en correspondance, des vols intérieurs au départ ou vers la Corse, les outre-mer, et des liaisons d’aménagement du territoire « qui sont des dessertes aériennes essentielles au désenclavement ou à la continuité territoriale, pour lesquels le transport aérien est incontournable ». Dans le détail, elle sera de 1,5 euro en classe Economie et 9 euros en classe Affaires sur les vols domestiques et européens, et de 9 euros en Economie et 18 euros en Affaires sur les vols hors Union européenne.
Le Syndicat des Compagnies AéRiennes Autonomes (SCARA), qui regroupe 47% des compagnies aériennes françaises, basées en métropole et dans les territoires ultra-marins ainsi que des sociétés d’assistance aéroportuaire et de formation, y a également été de son communiqué : la faillite de deux compagnies aériennes françaises en l’espace d’un mois n’aura selon lui « pas permis au gouvernement de mettre fin à sa politique d’asphyxie du transport aérien ». Au lieu de prendre des mesures propres à lui redonner de la compétitivité, le gouvernement affiche selon le SCARA « clairement sa volonté de renforcer ses actions en faveur de la disparition du transport aérien français ». La taxe écologique votée à l’Assemblée Nationale va être intégrée à la taxe Chirac, laquelle est « au passage, dévoyée de son objet premier » (contribuer au financement d’UNITAID, organisation internationale spécialisée dans l’achat de médicaments pour les pays en voie de développement). Lancée en 2006, elle a été majorée en 2014 de 12,7%, rappelle l’organisation, et elle s’applique aux seuls billets d’avion au départ de France : « les autres modes de transports tels que le ferroviaire et les autocars qui concurrencent directement le transport aérien sur bon nombre de lignes européennes et nationales, ne sont pas concernés par la taxe de solidarité ». La taxe écologique « ne servira pas à développer des solutions propres à contribuer à la protection de l’environnement, mais à financer le principal concurrent de l’avion en France, à savoir le train. Lequel est déjà largement subventionné par les deniers publics et n’est pas le moindre pollueur ».
Les compagnies aériennes en France sont asphyxiées par un nombre considérable de taxes qui entravent leur compétitivité et grèvent leurs revenus. L’avion a la particularité en France d’être le seul mode de transport à payer et à financer toutes ses infrastructures, ainsi que nombre de missions normalement dévolues à l’État, telle la sûreté dans les aéroports. L’avion paie aussi des taxes pour aider à l’insonorisation des logements des riverains des aéroports ainsi que la taxe de solidarité dite taxe Chirac.
Le transport aérien pèse pour seulement 3% du total des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, soit 13% de l’ensemble des moyens de transport de la planète. Tout d’abord, contrairement aux idées fausses actuellement véhiculées, il existe déjà une taxe kérosène puisque pour pouvoir consommer du carburant, les compagnies aériennes doivent acheter en Europe des permis d’émission de CO2 (ETS). Aussi le souhait du Ministre de l’économie de mettre en place une taxe européenne sur les carburants des avions est-il déjà réalisé.
Ensuite, le transport aérien travaille sur plusieurs pistes en même temps pour réduire son empreinte écologique : performances aérodynamiques, rendement des moteurs, allègement du poids des avions, utilisation de nouveaux carburants, amélioration des procédures opérationnelles et réduction des émissions carbone. Notamment, les compagnies aériennes mettent en place le système CORSIA (régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale). Ce système, totalement novateur, vise à financer des projets de réduction d’émissions de gaz à effet de serre tels que la plantation de forêts, le développement de l’énergie solaire et éolienne, etc.
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